Chaque mois, retrouvez ici mon blog Esprit Bio : Des sujets sur le jardinage bio, la nature mais aussi sur la consommation responsable. Toutes vos réactions, remarques, suggestions sont les bienvenues.
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Voici des boutures spontanées de feuilles de sédum.
Le secret ?
Surtout pas d'eau. Même la terre est superflue les premières semaines. Mais dès que de petites feuilles apparaissent à la base de la bouture, comme sur cette photo, il faut remporter. À essayer sans tarder.
Les jardinières surélevées sont presque toutes plantées. Un beau paillage clair est posé en surface en prévision des chaleurs de l'été. Il préservera les plantations de la déshydratation.
Déjà, les participants salivent à l'idée d'améliorer leurs plateaux repas avec les herbes aromatiques qu'ils viendront eux-mêmes choisir.
De la bière bon marché, de l'eau pour nettoyer les anciens pièges, une coupelles à remplir de bière, une autre pour faire un toit qui protégera le piège du soleil ou de la pluie, trois bouts de bois pour surélever ce toit. Certes, les limaces à proximité immédiate du piège vont se jeter dans le bain et mourir, mais plutôt de belle façon.
Après le farniente hivernal, quelques belles journées ensoleillées nous rappellent au jardin.
Pour semer sans se planter, voici quelques conseils :
Quand et comment semer
Connaitre pour choisir ses graines
Comment les utiliser
Certaines plantes attendent l’hiver et le froid pour fleurir et parfois exhaler des parfums spécialement suaves.
Nous sommes davantage familiarisés avec le laurier tin (Viburnum tinus) inodore mais dont les baies sont prisées des oiseaux qu’avec sa cousine, la viorne de Bodnant, Viburnum bodnense un hybride obtenu au jardin de Bodnant (Pays de Galles). Ses parents sont chinois : Viburnum farreri (synonyme: fragrans) et V. grandiflorum . Sur les rameaux nus apparaissent des fleurs odorantes roses. Elles préfèrent le froid à la pluie !
Encore un arbuste chinois ! Le Buis de Chine, Sarcococca confusa, de la famille des Buxacées, pousse très lentement jusqu’à 1,50m, à l'ombre, abrité des vents froids, en terrain drainé. Son nom lui vient de “sarkhos”= charnu et “kokkos”= baie, en référence à ses fruits noirs et “confusa” = incertain, car les botanistes ne sont pas d’accord pour décider s’il s’agit d’une espèce botanique ou hybridée. A planter près d’une entrée pour profiter du parfum.
Les Camelias issus de C. lutchuensis commencent à fleurir dès décembre et sont parfumés comme les camélias d'automne (Camellia sasanqua). Ce sont des plantes de terre acide, qui ne se plairont pas dans les terres habituellement calcaires du bassin parisien. Avant d'installer un camélia, il faut prévoir de changer la terre pour de la terre de Bruyère.
Moins connu que son cousin grimpant, le chèvrefeuille arbustif (Lonicera fragrantissima), fleurit de janvier à mars et diffuse un parfum qui justifie son superlatif 'fragrantissima'. C'est un arbuste de 2-3 m de large et de haut, à port étalé, grâce à des tiges plutôt souples. Une terre de jardin quelconque, tant qu'elle n'est pas trop sèche l'hiver, et même la mi-ombre lui conviennent parfaitement.
Les fameuses Roses de Noël fleurissent plutôt...après Noël et parfois seulement fin février. Dites alors "Roses de Carême" ! La plupart aiment les terres lourdes et se plaisent dans les coins ombragés. Ce sont les Hellébores : Helleborus niger, H. orientalis, H. torquatus, H. corsicus. Dans le jardin, vous pourrez admirer H. orientalis et H. niger. Les héllebores ne sont pas parfumées mais tellement belles.
Les Noisetiers des sorcières, Hamamelis, sont très populaires et, si l'on est patient, on peut les admirer en petits arbres (3 à 5 m maximum) et profiter de leur parfum. Dans la nature ce sont de petits arbres de lisière aimant pousser sous le couvert des grands feuillus, pas dans l'ombre totale. Ils sont originaires de Chine, du Japon, d'Amérique du Nord. Celui-ci est un hybride Hamamelis x intermedia 'Primavera' (ses parents : H.japonica et H. mollis). Ils ne se taillent guère, si c'est indispensable le faire tout de suite après la floraison à deux yeux).
Fleurissant dès décembre, pour exhaler un agréable parfum, le Chimonanthe précoce, Chimonanthus praecox (de "Keimon" = hiver en grec, "anthos" = fleur et "praecox"= précoce), est un arbuste originaire de Chine qui pousse très lentement jusqu'à 3 m. Ses fleurs cireuses et odorantes apparaissent sur les branches dénudées. Chez nous sa rusticité ne pose pas de problèmes.
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Retrouvez l'info-lettre de jardinage de décembre 2016
Bientôt la saison des cadeaux. Avant de courir au loin pour vos courses, pensez aux richesses de votre jardin pour faire de petits cadeaux fait "maison". Tisanes, bouquets secs, bouquets garnis, confitures, aromates, venez prendre des idées de cadeaux sur le stand de Graine de Jardinier les 10 et 11 décembre 2016 place des Marronniers à Saint-Maur. Voici quelques recettes de confitures de tomates vertes avec plusieurs variantes.
Il s'agit d'un mélange de tomates vertes et de citrons avec l'écorce coupés en morceaux, qu'on laisse macérer 24 heures avant de les cuire avec du sucre.
La recette de base de Mavégétable
La variante mixée et avec une orange en plus du citron de Recettes économiques
La recette de base avec de la vanille de La soupe de Potiron et de Cook and Roll
Les pépins de tomates peuvent être désagraables en bouche pour certains et augmentent l'amertume de la confiture. C'est pourquoi, certaines recettes conseillent de retirer les pépins.
La recette de l'Epépineuse, de l'Epicurien ou de Cook me a surprise
La recette de Petites cuillère et charentaises avec une pomme à la place du citron
La recette de Au four et au moulin avec de la cardamome
La recette de la confiture de tomates vertes aux épices de la Cuisine de Claudia
Le pélargonium est une plante si fréquente sur les balcons qu'il est mal considéré, appelé à tort "fleur à mémé". Le parc floral de Paris possède une très belle collection (autour du pavillon 21) qu'il faut visiter d'urgence avant qu'elle ne soit rentrée en serre. Des feuilles aux formes étranges, des parfums étonnants, la taille variable (certains sont des arbustes !), vous feront, je l'espère changer d'avis sur les pélargoniums, genre beaucoup plus diversifié qu'on ne l'imagine.
Souvent ces deux plantes sont confondues. La différence entre les géraniums et les pélargoniums provient de la forme de la fleur. Les géraniums ont des pétales répartis régulièrement autour de la fleur. Les pélargoniums ont deux pétales en haut, parfois soudés et trois pétales au bas de la fleur.
Un terreau ordinaire peut se réveler trop peu drainant. N'hésitez pas à le couper avec de tout petits cailloux ou du sable grossier. Un à deux arrosages maximum par semaine est suffisant car il faut laisser la terre sechée en surface entre deux arrosages.
Plus sur la botanique des pélargoniums, sur la culture des pélargoniumsRetrouvez l'info-lettre de jardinage d'octobre 2016
Un jour, une plante jusqu'alors sans problème, se met à péricliter, à être moins belle, moins saine. On doute de ses capacités à jardiner..
Un autre, alors qu'on se persuadait n'avoir pas la main verte, un semis, plusieurs fois raté, se développe enfin. La flamme de la nature vient de s’éveiller en vous.
Ratage ou succès, envoyez vos photos accompagnées ou pas d'une explication pour partager avec les novices comme "les experts" de Graine de Jardinier. C'est dans la mise en commun de nos observations croisées, de tous ces petits signes que la nature émet, que nous pourrons collectivement mieux réussir nos jardins. Jared Diamond, biologiste et physiologiste, appelle cela la "paranoïa constructive". Je participe à Échecs et succès
Retrouvez l'info-lettre de jardinage de septembre 2016
Le merveilleux des plantes qui se resèment toutes seules, c’est que d’une part il n’y a pas grand-chose à faire que les regarder pousser et que d’autre part, elles modifient la physionomie du jardin en se resemant chaque année à des endroits différents. Voici quelques exemples…
Cette grande vivace atteint facilement 60 cm à 80 cm de haut. Elle préfère les terrains secs, mais elle s’accommode très bien des terres lourdes du moment qu’elle est bien exposée au soleil. Les jeunes pieds mal placés s’arrachent assez facilement pour être replantés ailleurs.
Parfois difficile à installer dans un jardin, car le jardinier débutant confond souvent ses jeunes feuilles arrondies en rosette avec une adventice et la désherbe à peine sortie de terre. Son bleu est unique. Au moment de la floraison, son feuillage s’allonge tant, qu’il masque les feuilles vieillissantes des tulipes et bulbes de printemps plantés à proximité.
Ce n’est pas qu’il se resème à proprement parler, mais il s'installe et s’étoffe sans effort. Au moment de faire de la place dans un massif, il s’arrache facilement, car ses racines sont aériennes. Il permet de faire de la place dans le jardin au gré de ses coups de cœur pour telle ou telle plante.
Cette fleur annuelle de 20 à 60 cm de haut, forme des clochetons festonnés violet, rose ou blancs. Il faut avoir la patience d’attendre que la tige sèche complètement, signe que ses petites graines noires ont atteint leur maturité, avant de les récolter ou de secouer la tige sur place pour laisser faire la nature.
Même si en fin de floraison, un feutrage blanc apparaît souvent sur le feuillage parsemé de piquants inoffensifs, ses fleurs bleues, comestibles en fait une plante vagabonde de choix. Si vous ne les avez pas toutes mangées, chaque fleur vous offrira 4 graines noires en forme de bourse. Elles se débrouilleront toutes seules pour germer. Si l’hiver est doux, la bourrache produit des fleurs et des graines toute l’année.
Ses graines fines comme du marc de café s’immiscent dans des interstices minuscules du moment qu’ils sont bien exposés au soleil. En pleine terre, le coquelicot aime les terres fraîchement retournées des champs labourés pour germer abondamment. En pot, utilisez une fourchette pour bousculer la terre de surface, avant de semer. La région de Nemours est réputée pour ses nombreuses spécialités à base de coquelicot.
Cette fleur jaune ou orangé, apprécie les ciels couverts mais lumineux et un arrosage régulier. Trop de soleil ou de chaleur font sécher ses tiges grêles. Un climat de type anglais, chaud mais nuageux, lui convient parfaitement Elle se resème spontanément à partir des multiples graines laissées en terre. On peut la laisser courir au sol ou pour changer lui procurer de petites structures en bambou qu’elle va escalader comme une plante grimpante.
Les plantes qui se resèment toutes seules (Pdf)
Retrouvez l'info-lettre de jardinage de juin 2016
On dirait un slogan politique. Les apiculteurs nous alertent depuis quelques années. Il demandent l'interdiction d'une nouvelle classe d'insecticides, les néonicotinoïdes qui affaiblissent les colonies d'abeilles.Or pas de pollinisation, pas de fruits, pas de céréales. Les politiques, sous la pression de leurs administrés applique enfin la politique du zéro phyto en ville et multiplie l'installation de ruches. Or trop de ruches, nuit aux abeilles ! Voici pourquoi :
L'abeille domestique (Apis mellifera) a été repérée et utilisée par l'Homme, pour un comportement particulier, bien différent de celui des 926 autres variétés d'abeilles sauvages qui butinent en France. Quand Apis mellifera a repéré un type de fleurs à butiner, elle ira plus volontiers sur le même type de fleur. Son idéal : Un immense champ de colza ou de lavande, un verger etc. C'est grâce à cela, que l'apiculteur peut nous proposer des miels typés comme celui de châtaigner ou d’acaccia. L'abeille sauvage est parfois affidée à une flore particulière ou au contraire ira d'un type de fleur à un autre sans préférence, déposant au hasard du pollen de pissenlit sur le pistil d'une rose. A première vue, pas terrible pour la pollinisation. Par contre, les abeilles sauvages s'activent même à basse température. Elles butinent plus longtemps dans la journée et assurent la pollinisation même quand les conditions climatiques sont mauvaises.
Des observations récentes prouvent qu'au delà de 3,5 ruches par km², la prédominance de l'abeille domestique nuit aux abeilles sauvages. Or, il est prévu d'installer à Paris ces prochaines années plus de 700 ruches, soit plus de 6 ruches au Km² au risque de nuire à la biodiversité des abeilles si cruciale. La morale de cette histoire en train de s'écrire : Le mieux est l'ennemi du bien. Mais, soyons à l'affut des recherches les plus récentes pour guider nos actions.
Résumé des communications au colloque sur la pollinisation (15-16 avril 2016 à Paris) co-organisé par la Société Botanique de France
Le plan Abeilles de la Ville de Paris
Les abeilles à Bruxelles
Les abeilles sauvages suisses
Pollinis.org, actions de lobbying citoyen en faveur des abeilles
Oui mais il faut se dépêcher ! Un rosier met en moyenne trois mois pour produire des roses depuis une pousse de l'année. Si vous voulez des roses avant juillet, il est temps d'attraper le sécateur.
Pour les rosiers en forme de buisson, comptez trois bourgeons (petits bourrelets rouges) à partir de la base du rosier et coupez au-dessus du bourgeon. A cette saison, les bourgeons ont pu déjà évolués en petites tiges avec quelques jeunes feuilles, souvent rouges.
Pour les rosiers grimpants, s'il y a plus de trois départs de branches à la base du rosier, coupez depuis la base du rosier, la tige la plus vieille, souvent d'une couleur grise alors que les tiges plus récentes sont vertes. S'il y a moins de trois branches à la base du rosier, cheminez le long de chacune des tiges principales depuis la base jusqu'au sommet, sélectionnez les tiges les plus vertes comme tiges principales et coupez les branches secondaires à trois yeux. Surtout ne coupez pas du tout le haut des tiges principales sous peine de stopper net le développement de la tige.
En taillant en février, on obtient des roses dès le mois de mai, sur toute la hauteur du rosier. En taillant fin mars, on donne encore un "coup de fouet" au rosier : Il produira ses roses et des tiges nouvelles, toujours plus florifères que les tiges qui ont déjà fleuries. N'oubliez pas le jour de la taille, de biner aux pieds des rosiers taillés, d'apporter un engrais organique et d'arroser avec au moins 10 litres d'eau.
Retrouver l'info-lettre de jardinage de mars/avril 2016
En hiver, il n'y a rien à faire ! s'exclament certains jardiniers amateurs avec soulagement, d'autres avec regrets. Certes, il n'y a pas d'ateliers de jardinage en hiver, car les mille et une choses à faire au jardin ne constituent pas un thème en soi.
Mais voici quelques activités de jardinage l'hiver.
Cliquez sur celles qui vous plaisent pour obtenir des conseils précis.
Chacun 'appréciera si semer, tailler, composter, c'est toujours jardiner.
C'est le moment de tailler
- les pommiers et poiriers (conseils pour débutants, schémas, vidéo, conseils pour les experts : la taille trigemme)
- la glycine
- certains rosiers (vidéo)
Contrôler les tubercules de dahlias, qu'il n'y ait ni limaces ni traces de pourritures.
Retrouver l'info-lettre de février 2016
Retrouver l'info-lettre de janvier 2016
Les bouteilles vides en verre transparent peuvent être transformées en mini-serres et former un décor végétal pour plusieurs semaines. Une fois les billes d’argiles glissées au fond de la bouteille de wiskey par exemple, on ajoute quelques cuillères de sable, avant de compléter avec de la terre, puis d’enfiler une mini-plante comme le chlorophytum ou une plante grasse. Parfois, on glisse en surface quelques coques de cacao pour la déco.
Connaissez-vous l’ingrédient pratiquement invisible qui permet de garder la mini-serre en l’état le plus longtemps possible ?
Bien sûr, on choisit un joli tissu provençal et un ruban assorti. Il peut être en raffia, pour plus de naturel. Durant l'été, on aura cueilli et fait sécher des brassées de lavande. Pourtant tous les sachets de lavande ne se valent pas. Certains sont plus ou moins parfumés. Il y a un truc ! Sans ajouter aucun produit, vous saurez comment préparer les fleurs de lavande pour que vos sachets senteur lavande embaument vraiment votre linge de maison.
Un corps en pomme rouge, une tête en noix, un bonnet rouge en tricot, presque tout ce père Noël est comestible et ce qui ne l’est pas peut-être réutilisé d’une année sur l’autre. Savez-vous ce qui fait tenir tous ces éléments ensemble ?
Pour découvrir nos réalisations végétales sur le thème de la nature, du jardinage et de la décoration de Noël, rendez-vous sur le stand de Graine de Jardinier les 12 et 13 décembre 2015 au Marché de Noël des associations de Saint-Maur sur le Parvis du RER Saint-Maur Créteil. Nous vous dirons quelques-unes de nos astuces pour créer avec la nature. Plus sur l'esprit de ce marché de Noël.
Retrouver l'info-lettre de décembre 2015
La grelinette est un étrange outil de jardinage. C’est une fourche plus ou moins large, de deux à six « dents » bien pointues mais avec deux manches au lieu d’un habituellement. Elle a été conçue par un Savoyard, André Grelin, qui a déposé le brevet de la Grelinette en 1963.
Elle sert autant à décompacter le sol, qu'à désherber près des rosiers ou ramasser les pommes de terre... mais sans se baisser et sans effort néfaste au dos.
On se tient debout, le dos droit, un manche de la grelinette dans chaque main. Puis on enfonce les dents de la fourche à la verticale. Pour cela, on appuie un pied sur la fourche ou même deux. Avec le seul poids du jardinier elle s’enfonce dans la terre de toute la longueur de ses dents.
Puis c’est là que la magie opère. On tire vers soi, puis vers le bas, les deux manches de la grelinette. Par un effet de levier, car les dents de la vraie grelinette sont légèrement recourbées, on parvient à faire remonter les dents de la fourche à la surface de la terre. Au passage des dents, la terre est remuée sans pour autant être retournée. Les vers de terre sont préservés, notre dos aussi.
Une erreur commune est de vouloir absolument se baisser pour amener les manches de la grelinette à l’horizontale. En fait, quand les bras sont revenus le long du corps, il suffit de lâcher les manches qui forment alors un axe d’environ 35% avec le sol et de donner un coup de pied à l’un ou l’autre des manches pour l’amener à se coucher au sol. Pour relever la grelinette, on passe son pied sous un des manches pour aider à le rattraper avec les mains. Dans cette manœuvre, les bras et les jambes sont sollicités mais on reste toujours debout, le dos bien droit.
La grelinette peut s’avérer déroutante à la première utilisation. Contrairement à l’usage habituel des autres outils de jardinage, elle s’utilise à reculons, car sinon on marche sur la partie bêchée. Autre rareté : la vraie grelinette de Monsieur Grelin était produite de façon quasi-artisanale, il fallait attendre parfois plusieurs mois pour recevoir sa grelinette. Aujourd’hui, il y a sur le marché beaucoup de produits similaires, parfois de qualité équivalente, parfois non.
Les témoignages de jardiniers sont nombreux et enthousiastes, surtout ceux qui ont souffert de lumbagos à répétition. Pour ma part, je la fais manipuler à des enfants dès 6 ans, même si à cet age, ils ne peuvent pas toujours la soulever eux-mêmes, mais une fois en place, ils sautent à pied joint et abaissent les manches sans la moindre difficulté. Bêcher devient un vrai plaisir. Fini le bruit du motoculteur. La grelinette ? L’essayer, c’est l’adopter !
Retrouvez l'info-lettre de jardinage de novembre 2015
Lombalgies et sciatiques sont le lot des jardiniers amateurs de lames coupantes comme la bêche ou le motoculteur, ces lames qui réduisent en bouillie autant les vers de terre que le dos des jardiniers. Il faut être jardinier et un peu fou pour labourer la terre comme nos grands-parents, travailler le sol au motoculteur comme nos parents. Pourquoi faire soi-même, ce que la nature fait pour nous à moindre coût ?
Les vers de terre avalent la terre, la digèrent, l'aèrent, la brassent en tous sens. Bactéries et champignons microscopiques, si indispensables à la bonne santé des plantes, se développent sur le mucus qu'ils laissent sur les parois des galeries formées lors de leurs déplacements. On estime qu'il faut moins de 50 ans pour que toute la terre d'un jardin soit passée par le tube digestif des vers de terre. De vrais forçats, ces vers de terre !
Il est bien moins couteux pour le dos du jardinier d'aujourd'hui, de prendre soin de ses vers de terre. Comment ? En leur donnant régulièrement à manger, en les incitant à remonter en surface se nourrir, Il est si simple de pailler les surface cultivées, de répandre du compost mûr ou du fumier sur les plates-bandes du jardin, de "mulcher" la pelouse.
Nourrir les forçats de la terre, n'est-ce pas un merveilleux programme pour les jardiniers des temps modernes ?
Il y a trois sortes de vers de terre.
Ce sont les vers de terre épigés, courts, colorés, présents uniquement en surface dans le paillage posé sur le sol, entre deux feuilles mortes par exemple.
Ce sont les vers de terre endogés, gris, qui construisent des galeries plutôt en diagonale dans les premiers centimètres de terre.
Ce sont les vers de terre anéciques, bruns et longs. Ils créent des galeries verticales jusqu'à trois mètres de profondeur. En remontant à la surface, ils créer des turricules, ces petits tas de terre que l'on observe souvent à la surface de la pelouse.
Les vers rouges vendus dans le commerce pour démarrer un lombri-compost font partie de la famille des digesteurs. Ce sont par exemple Eisenia fetida (vers de fumier) et Eisenia andrei (vers rouge de Californie). Ce dernier ne supporte pas le froid. C'est pourquoi il survie rarement dans un tas de compost de jardin.
Retrouvez l'info-lettre de jardinage d'octobre 2015
Avec les pluies d’automne, revient l’envie d’un beau gazon vert et dru, en lieu et place du paillasson jaune de l'été. Avec la nature comme alliée et des efforts réduits au minimum, voyez comment d’une pelouse qui crie merci vous aurez une pelouse qui vous dit « merci ».
C’est bien connu : Une pelouse même jaune reverdit quand on l’arrose. Avec l’eau de pluie votre pelouse sera encore plus verte et encore plus drue. Un gazon plus vert est LA très bonne raison pour installer un récupérateur d’eau de pluie avec une petite pompe électrique ou bien utiliser l’eau d’un puits quand vous le pouvez.
Le semis lui-même est simple : On griffe sur quelques centimètres, on sème clair puis on recouvre les graines de terreau et on s’assure que cette fine couche en surface ne sèche JAMAIS au moins jusqu’à la germination : Arrosage tous les jours pendant au moins 10 jours. Lorsque les oiseaux sont des visiteurs réguliers, il faut mettre un filet surelevé du sol d'un dizaine de centimètres pour les empêcher de picorer les graines de gazon.
L’entretien d’une pelouse est assez fastidieux. Bien comprendre son fonctionnement, vous évitera fatigue et découragement.
Il forme une croûte en surface, les racines des graminées sont asphyxiées et la pelouse disparaît par plaque. Le tassement de la terre est très fréquent, quel que soit la nature du sol. Sauf à avoir servi de terrain de foot ou de rugby, la raison principale de ce tassement est le manque de vers de terre sous la pelouse. Plus il y aura de vers, plus il y a de galeries dans le sol, plus le sol sera aéré, plus les racines de graminées seront capables de coloniser l'espace. Pour y remédier, deux solutions :
Faire vouis-même les trous que les vers n’ont pas fait. Sabots aérateurs (à clou), scarification manuel ou électrique, tout est bon pour faire des trous dans lesquels on pourra glisser quelques graines de graminées recouvertes de terreau.
Il vous faut nourrir les vers de terre toute l’année. Par exemple, une tondeuse avec la fonction mulch pulvérise de petits débris végétaux au sol, qui vont attirer les vers de terre en surface. Les vers en digérant les débris végétaux incorporent l’humus à la terre de surface, qui peut mieux nourrir les racines. Vous pouvez aussi répandre des granulés de compost déshydraté.
Si vous n'avez qu'une tondeuse ordinaire, mais un composteur, vous pouvez circuler avec un tamis à large maille, rempli de compost jeune, composé de débris pas encore complètement compostés. Vous croyez apporter de l’engrais au gazon, vous nourrissez les vers de terre !
Les gazons anglais vous font rêver ? Souple, dru, bien vert. Sachez qu’on obtient cette « moquette » après des décennies de travail, avec des jardiniers à plein temps qui retirent à la main tous les jours la moindre herbe indésirable. Après un ou deux siècle d’efforts continus, il y en a beaucoup moins à retirer et on peut se consacrer aux mix-borders, ces massifs si typiquement anglais.
Pour nos pauvres pelouses françaises beaucoup plus exposées au stress hydrique que les gazons anglais, on se contentera d’identifier quelques plantes qui font « tâche » sur le gazon. Car ce sont ces tâches qui focalisent le regard. On ne voit plus qu’elles. On a l’impression que la pelouse est remplie de mauvaises herbes. Le trèfle avec ses petites feuilles rondes ne pose pas trop de problème, mais les rosettes du chardon, du plantain ou du pissenlit sont très voyantes sur un gazon.
Avec une gouge à asperge ou un couteau bien effilé, on retire la rosette avec sa racine souvent en forme de pivot. Le secret de ce travail fastidieux est la constance. Dès qu’une surface est libéré, en resème, on recouvre de terreau, on arrose. Après un an ou deux, votre pelouse sera beaucoup plus uniforme et vous donnera une impression d’espace, sans points d’accroche si désagréables à l’œil.
Avec la nature comme alliée et des efforts réduits au minimum, d’une pelouse qui crie merci vous obtiendrez une pelouse qui vous dit « merci ».
Retrouvez l'infolettre de jardinage de septembre 2015
Tout le monde sait que les coccinelles sont des grandes dévoreuses de pucerons. Et pourtant malgré la présence de quelques coccinelles, vos plantes sont infestées de pucerons. Alors ?
Voici les trucs du jardinier pour rendre vos coccinelles vraiment efficaces.
C'est durant sa transformation que la coccinelle est le plus vorace. La larve de coccinelle a besoin de dévorer près de 150 pucerons par jour pour son bon développement. Il est donc très important de bien reconnaitre les larves de coccinelles pour ne pas bêtement les détruire, mais au contraire bien les utiliser. L'insecte, au stade larvaire, a six pattes. Il est noir, allongé, avec parfois deux bandes colorées jaunes ou orangés sur les flancs. L'apparence est beaucoup moins sympathique que la coccinelle adulte.
La coccinelle pond entre 10 à 30 oeufs, selon les espèces jaunes, blancs ou orangés, sous une feuille à proximité d'une colonie de pucerons. Les larves de coccinelles se trouvent alors concentrées sur une même plante, or parfois le puceron manque. N'hésitez pas à faire voyager les larves surnuméraires sur une autre plante infestée. Elles n'ont pas d'ailes à ce stade et se déplacent peu et mal d'une plante à l'autre. Prenez un bout de feuilles ou de bois pour le transport avant de les déposer délicatement sur une autre plante infestée de pucerons.
Pour avoir une chance d'avoir des coccinelles adultes dans votre jardin dès le début de la saison, il faut les inciter à hiberner sur place dans un très chic "Hôtel à insectes" ou une infractuosité artificielle ou naturelle. Les plantes qu'elles adorent visiter sont l'angélique , en début de saison et la capucine en fin de saison ainsi que le sureau et le rosier.
En somme, pour rendre vos coccinelles vraiment efficaces toute l'année, il faut les protéger l'hiver, les disperser à la main au printemps. En été, les adultes ailées trouveront seules leur chemin vers vos rosiers, choux et autres plantes régulièrement infestées.
Rappel : les coccinelles étant des insectes, tous usages de pesticides à quelque moment de l'année que ce soit et où que ce soit dans le jardin, leur sont préjudiciables.
Cliquez pour agrandir les photos.
Retrouvez l'infolettre de jardinage de juin/juillet 2015
Voir aussi :
Des jeunes pieds de salade disparus le lendemain même de leur plantation. C’est une déconvenue qui nous a souvent été rapportée.
La qualité du pied de salade n’est pas en cause (en l’occurrence, c’était une salade bio), la façon de planter non plus, la qualité de l’arrosage pas plus. La cause réelle de cette disparition brutale est la gourmandise d’une limace ou d’un escargot, capable d’ingérer 5 ou 6 jeunes feuilles de salade en l’espace de quelques heures, souvent de nuit.
Si vous venez d’acheter quelques pieds de salades, de dahlias nains ou d'hostas, le trio de tête des nourritures préférées des limaces et escargots, un conseil, retarder la plantation de 24 à 72 heures, vous sauverez vos plantations. Voici comment :
Vous allez appâter les escargots et les limaces par quelques pièges à bière pour débarrasser la future zone de plantation des indésirables. Ces coupelles, type crème dessert, en verre ou en grès, seront remplies de bière bon marché (compter 1,50 € le litre). Elles seront enterrées de quelques centimètres afin que le bord de la coupelle soit au niveau de la terre environnante. Les limaces et escargots vont être attirés puis vont se précipiter dans le liquide sucré avant de se noyer dans l’alcool. Il y a des morts plus cruelles.
Du lieu d’implantation des pièges dépend son efficacité. On placera les pièges tous les 1,5 mètres AUTOUR du massif à protéger et non pas DANS le massif de plantation. On cherche à débarrasser le massif de ses limaces, pas à les attirer au cœur du massif.
Si le temps est à la pluie, on prévoira un « toit » à la coupelle de bière afin que la pluie ne dilue pas l’efficacité de la bière. On fera tenir une coupelle renversée plus large que la coupelle contenant la bière grâce à un trépied composé de trois bouts de bois. Il faut bien sûr que l’espace entre les deux coupelles permettent à une limace ou à un escargot de se glisser entre les coupelles. Après une à trois nuits, il sera temps de vider les pièges dans un coin discret du jardin. Vous serez surpris de les trouver parfois très encombrés. Vous pourrez alors procéder aux plantations sereinement.
Comme il peut rester quelques limaces de-ci delà, vous pouvez par ultime précaution, répandre quelques granulés anti-limaces à base de Ferramol®, une molécule moderne, compatible avec l’agriculture biologique. Elle coupe l’appétit des mollusques sans les rendre malades ou toxiques. Mais vous éviterez soigneusement les granulés traditionnels, à base de métaldéhyde, un poison violent, qui entre dans la chaîne alimentaire (hérissons, oiseaux, chats et enfants compris), et qui est scandaleusement encore en vente libre.
Si vos granulés sont à base de métaldéhyde, sachez que notre association vous échangera gratuitement votre boite même entamée contre une boite neuve de granulés à base de Ferramol®. + sur le programme d'échange.
En jardinage comme en course à pied, rien ne sert de courir ; il faut partir à point. Ces limaces en sont un témoignage.
Retrouvez l'infolettre de jardinage de mai 2015
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